Dans la Loire, à Pélussin, il existe un lieu que tous les amoureux du blues connaissent. Qu'ils soient musiciens français ou étrangers, ou spectateurs, ils aiment s'y retrouver pour partager de la bonne musique.
Où peut-on trouver une chanteuse américaine, des musiciens italiens et un public d'aficionados ? Ce n'est pas le début d'une blague, mais la belle histoire du Hall Blues Club de Pélussin, idéalement placé sur la carte des tourneurs de concerts.
Une scène plébiscitée
Bien loin des États-Unis, c'est à Pélussin, petite commune du Pilat que le blues résonne en petit comité.
"C'est une salle qui a une extrêmement bonne réputation dans le milieu du blues. C'est très connu. Elle fait partie des top salles en France" assure Shanna Waterstown. "Nous avons l'habitude de jouer dans des salles devant 300 personnes et jusqu'à 3 000 dans les festivals, mais j'aime bien revenir vers des choses plus chaleureuses, plus intimes".
Il faut amener le blues là où on a envie de l'écouter. Petite ou grande salle.
Shanna WaterstownChanteuse
Dans cette salle, on aime passionnément le blues. Cinquante concerts sont organisés chaque année et une équipe de bénévoles s'occupe de tout. Car, avant de laisser raisonner les premières notes, il faut faire la programmation, l'éclairage, la sonorisation. Un vrai travail de professionnel. Le succès est au rendez-vous, la salle est souvent comble. Elle peut accueillir 80 personnes. "Il y a toujours un public pour cette musique, certes avec une moyenne d'âge relativement élevée, mais on a beaucoup de jeunes musiciens qui s'intéressent au blues" assure Jean-Philippe Porcherot, en charge de la programmation.
Un public fidèle
Après plus de dix ans d'existence, le Hall blues club s'est fait une place dans le cœur de nombreux passionnés devenus des habitués."Lyon, c'est le parent pauvre. Le blues, il n'y en a pas. Ici, oui !" regrette Michel, animateur de radio Canut.
C'est plus prenant que lorsque vous voyez les musiciens en hauteur, sur une scène. Là, vous êtes dans la musique.
Andréespectatrice
Bernard, lui aussi, aime cette proximité. Il fait régulièrement la route depuis le Beaujolais en fonction des affiches depuis quatre ans."Ici, on peut parler avec les musiciens". Assis à côté de lui, Daniel montre sa collection d'autographes compilée dans un carnet. Il vient dès qu'il peut. "Quand je ne suis pas là, soit je suis malade, soit je suis à l'étranger".
Xavier montre, lui, sa collection de cartes membres qu'il garde dans son portefeuille". "Ce sont autant de bons moments passés avec des gens formidables".
Le public est un concentré de passionnés, des jeunes et des moins jeunes réunis par une musique centenaire, mais toujours actuelle.